jeudi 23 janvier 2014

Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit

Je ne lis pas vite, c'est le moins que l'on puisse dire .... Et comme par hasard, on retrouve le même auteur ! Serait-ce une fixation ? ..... 



Un nouveau roman de Jean d'Ormesson, et comme presque à chaque fois, un roman qui n'en a pas l'air !

Mais qu'est ce réellement un roman, et que veut bien pouvoir dire "avoir l'air d'un roman" .... sinon une histoire qui brosse la vie ou un moment de vie d'un personnage, voir de plusieurs ....
Sachant que le personnage n'est pas forcément un humain, il peut être animal, végétal, entité etc .... 

C'est donc bien un roman que nous avons entre les main, même s'il diffère de ce qu'on entend généralement dans ce genre littéraire. Mais c'est bien parce que tout change, tout évolue que justement les romans de Jean d'Ormesson ne ressemblent pas aux romans classiques.
D'ailleurs, l'auteur s'en explique dès l'incipit ... ce qui donne encore plus envie d'aller plus loin.

Bien sûr, on retrouve Marie, le grand-père et Plessis les Vaudreuil, avec Dieu et le temps qui passe. Ce sont les piliers des romans de Jean d'Ormesson, c'est un peu sa saga particulière ...

Mais parlons du livre ....

J'ai ressenti ce roman comme un ballet bien rythmé entre le lecteur et l'auteur. Le lecteur découvre des tranches de vies qui se sont succédé depuis que le Dieu Universel a rendu l'homme responsable de sa destinée ... et en conséquence, le lecteur croise des destinées variées, parfois étonnantes et très souvent brillantes ... L'auteur, quant à lui constate ... L'auteur, je le ressens comme le personnage principal du livre, ce n'est pas l'écrivain (Jean d'O) à cent pour cent, beaucoup de lui mais un autre, un héros, au sens romanesque du terme.
Mais, bien sûr que l'auteur "emprunte" à l'écrivain des fragments de vie et de pensées...

De tous temps les romanciers, illustres ou inconnus, ont mis un peu, beaucoup, passionnément de leur vie, de leurs expériences et de leurs réflexions dans leurs écrits sans pour autant qu'on leur en fasse grief ... probablement parce que les moyens de communication d'hier et d'aujourd'hui sont différents.
Ce qui n'empêche, qu'il y a, oui, des romanciers nombrilistes ... mais je ne range pas dans cette catégorie Jean d'Ormesson qui maîtrise l'art de faire croire qu'il se dévoile tout en faisant parler son personnage, l'auteur.

Donc, le lecteur découvre et l'auteur constate, que tout passe, tout évolue, que rien ne change vraiment et qu'il existe bel et bien une puissance céleste, commune à tous, qui tire les ficelles .... 

Dans ce roman, Jean d'O a fait quitter à l'auteur le costume de l'homme qui vénère Dieu pour entrevoir que l'Univers est un Dieu.
Le constat est fait que l'homme de chair , programmé pour mourir dès la naissance abrite une âme. A savoir où la placer cette âme dans la chaîne de l'évolution, et quel avenir lui réserver quand on ne croit ni à la résurrection, ni à la réincarnation. A savoir où placer son Dieu dans l'Univers.
A douter.
Mais dans une dernière prière, l'auteur, ... ou l'écrivain ? ....  reprends les mots universels "Merci", "Pardon" (celui de Dieu).

Et Marie dans tout ça ? .... Parce qu'il faut bien l'avouer, Marie intrigue depuis longtemps tous les lecteurs de Jean d'O... Marie la cousine, Marie l'épouse, Marie l'amante, Marie l'aimée ... mais qui est Marie ? 
Ce n'est pas encore dans ce roman que nous le saurons ... 
Mais elle a toujours une place de choix. Ici, elle joue le rôle du "contradicteur", amoureuse et aimante mais néanmoins "contradicteur".
Et les dialogues échangés avec l'auteur font varier le style et le rythme du roman.

Du début à la fin, on ne s'ennuie pas ... souvent on est amené à la réflexion, mais on se rend tout de même compte que tout n'a pas encore été dit ... 

Et alors, et Paul Karpo-Vinteuil, dit Pama Karpo, ou l'inverse ? ... Ah oui, ... Pama, petit frère d'un moine-enfant tibétain, bouddhiste, et qui par le jeu de l'adoption plénière se laisse transformer par l'amour, par l'argent, par l'amour de l'argent  ... un clin d’œil de romancier qui s'amuse à l'intégrer dans la vie sociale et politique des Trente Glorieuses, tant et si bien qu'aujourd'hui encore certains pensent l'avoir connu ... 


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2 commentaires:

  1. Désolé Katell j y arrive pas !! j ai pourtant essayé , j en ai entamé plusieurs , il y en a beaucoup dans la bibliothèque de la maison , mais c est comme pour le gratin de choux fleur : j aime pas ! affaire de gout sans doute , difficile a expliquer , le gout !!
    Et puis "le Figaro" , vraiment pas ma tasse de thé .... les choses sont peut etre liées ... va savoir ...

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  2. hihihi.... c'est tout de même courageux d'avoir essayé .... Et heureusement que nous n'aimons pas tous les mêmes choses ... Bon, c'est vrai, il faut tout de même un minimum de similitudes ... lol ! .... c'est pourtant bon le gratin au chou fleur ... ptdr

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